Les chercheurs de l’UGR qui ont mené à bien ce travail. De gauche à droite, Pedro Castillo, Antonio Fernández Ares et María Isabel García
Des scientifiques des universités de Grenade et de Jaén dessinent un software informatique qui met sous monitoring des mouvements de personnes ou de véhicules à partir des signaux WIFI et Bluetooth qu’émettent les téléphones portables.
Entre autres nombreuses applications, ce système permet de mesurer en temps réel le flux du trafic dans des espaces urbains à différentes heures de la journée; le nombre d’assistants qui participent à une manifestation, ou les personnes qui entrent et sortent chaque jour d’un centre commercial.
Le projet Mobilité Durable en Temps Réel a été totalement financé par la Fondation d’Études Andalous de la Junte andalouse, et mis en pratique grâce à la collaboration de l’Aire de Mobilité de la mairie de Grenade. Sa principale nouveauté est qu’il utilise un dispositif non intrusif, c’est-à-dire que pour l’installer il n’est pas nécessaire de réaliser des travaux sur la chaussée vu qu’il s’agit d’une petite boîte qui peut être placée, par exemple, sur un sémaphore.
“Nous avons seulement besoin d’un endroit avec courant électrique et connexion à Internet pour installer l’appareil dont la fabrication est, de plus, beaucoup moins chère que d’autres dispositifs semblables existant sur le marché”, explique la chercheuse principale de ce projet, María Isabel García Arenas, du Département d’Architecture et de Technologie des Ordinateurs de l’UGR.
Information disponible sur Twitter
Dans le cas de la mesure du trafic, le software dessiné à l’UGR permet de mettre sous monitoring le nombre exact de véhicules qui passent près du sémaphore où se trouve le dispositif, à partir du signal de WIFI et de Bluetooth qu’émettent leurs téléphones portables (même si ces deux technologies ne sont pas utilisées en ce moment-là par l’usager et sont désactivées). Ainsi, le système comptabilise le nombre de voitures qui passent par minute par ce point, et envoie de façon automatique cette information sur le compte Twitter@mobywit afin de la rendre publique, indiquant à l’usager, par exemple, le temps à mettre pour arriver d’un point à un autre de la ville.
Pour le moment, les chercheurs ont essayé ce système sur plusieurs sémaphore du centre de Grenade afin d’en mesurer le trafic, et pendant les entrées et sorties de l’École Technique Supérieure d’Ingénieries Informatique et de Télécommunications (ETSIIT) de l’UGR (pour mettre sous monitoring le nombre d’élèves qui y entrent et sortent chaque jour).
“Les applications possibles de ce nouveau système sont nombreuses et très variées, signale Pedro Castillo Valdivieso, autre chercheur de l’UGR participant à ce projet. Par exemple, nous pouvons estimer le nombre de gens participant à une manifestation à partir du signal de leurs portables, ou bien le nombre de personnes assistant à un concert. Nous pourrions également mettre sous monitoring les parcours que suivent les touristes dans le centre d’une ville, une information fort utile pour les mairies afin d’en améliorer l’accessibilité, par exemple, d’augmenter la sécurité avec des agents de police ou d’installer des sémaphores.
VIDÉO : Sur le lien suivant on peut voir une vidéo illustrative sur cette information élaborée par le Bureau de Gestion de la Communication et le Centre d’Enseignements Virtuels (CEVUG) de l’UGR: http://www.youtube.com/watch?v=tOcbJvmeycw