Cet inlandsis, qui recouvre quelque 80% de la superficie du Groenland, est la deuxième plus grande calotte glaciaire de la planète, après la calotte de l’Antarctique. Toutefois, les températures de l’an dernier, ainsi que celles de 2005 et de 1998, ont été les plus élevées jamais enregistrées depuis qu’un suivi moderne des températures globales a été mis en place en 1880, ce qui envenime les inquiétudes relatives à une fonte des glaces. Situé dans l’Arctique, la calotte glaciaire du Groenland, bien que vieille de plus de 100 000 ans, est particulièrement vulnérable aux changements climatiques. La fonte des glaces de la calotte pourrait causer une hausse substantielle du niveau des eaux au cours des prochaines décennies. La banquise arctique est elle même encore plus sensible aux évolutions climatiques. En septembre 2007, la zone couverte par la banquise pérenne s’est réduite au minimum jamais enregistré depuis que les mesures par satellite ont débuté il y a 30 ans. Jusqu’ici, ce printemps marque la troisième plus faible étendue de la glace arctique. Les satellites ont joué un rôle crucial dans le suivi du retrait des glaciers et de l’étendue des glaces en Arctique et en Antarctique. Toutefois, pour évaluer pleinement ce qui est en train d’arriver aux glaces polaires de notre planète en conséquence du changement climatique, il est nécessaire de comprendre également comment leur volume est en train de varier. Les scientifiques analysent les données collectées par la mission CryoSat de l’ESA, qui mesure avec précision l’épaisseur des glaces – aussi bien les calottes terrestres que les banquises et les glaces flottantes de l’océan – afin d’en étudier les variations. Ces nouvelles mesures combinées avec les informations sur l’étendue de la banquise permettra de modéliser une image complète de l’évolution actuelle des glaces polaires. Cette image a été prise le 23 juin par la caméra MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) d’Envisat avec une résolution de 300 m.