Les chercheurs, dirigés par l'Université de Grenade, ont démontré que de grands blocs de terre, aux dimensions de presque 300 kms de long et 150 kms de large, ont pivoté dans le sens des aiguilles d'une montre (c'est le cas de la chaîne de montagnes Bétique) et dans le sens contraire (la chaîne du Rif, au nord du Maroc).
Ces mouvements ont remodelé totalement la forme de l'Arc de Gibraltar, un des accidents géographiques les plus fermés de la Terre, car ils se sont produits à très grande vitesse pour les standards géologiques: 6 degrés par million d'années.
Une équipe de scientifiques andalous, dirigée par l'Université de Grenade, est parvenue à reconstruire pour la première fois l'Arc de Gibraltar tel qu'il était il y a 9 millions d'années, un des accidents géographiques les plus fermés de la Terre.
Les chercheurs ont pu démontrer que, depuis lors, de grands blocs de terre, aux dimensions de presque 300 kms de long et 150 kms de large, ont pivoté dans le sens des aiguilles d'une montre (c'est le cas de la chaîne de montagnes Bétique) et dans le sens contraire (dans le cas de la chaîne du Rif, au nord du Maroc).
Ces mouvements ont remodelé totalement la forme de l'Arc de Gibraltar, un des accidents géographiques les plus fermés de la Terre, car ils se sont produits à très grande vitesse pour les standards géologiques: 6 degrés par million d'années (en tout, 53 degrés pour le bloc des Chaînes Bétiques Occidentales), et sont compatibles aussi bien avec l'ouverture de Détroit de Gibraltar il y a 5 millions d'années qu'avec les mouvements actuels mesurés au GPS.
Tel que l'explique la principale chercheuse de ce travail, professeure du Département de Géodynamique de l'UGR, Ana Crespo Blanc, l'Arc de Gibraltar est une région géologique correspondant à la chaîne arquée qui entoure la Mer D'Alboran (située entre la péninsule ibérique et l'Afrique), et est formée par la Chaîne Bétique (sud de l'Espagne), le Détroit de Gibraltar et le Rif (nord du Maroc).
L'équipe de géologues, membres des universités de Grenade, Pablo de Olavide (Séville) et l'Institut Andalou des Sciences de la Terre, a analysé les rapports existant entre les différents épisodes de déformation qu'ont subi les chaînes de montagne Bétiques et du Rif, parmi lesquelles des plis et des chevauchements, ainsi que les données de paléomagnétisme provenant de publications antérieures.
"Ce travail, publié dans la revue Tectonophysics, est le premier au niveau mondial à mettre en évidence, quant à l'Arc de Gibraltar, aussi bien l'homogénéité des pivotements par blocs que leur rapidité. Il permet de concilier de nombreuses données apparemment contradictoires, spécialement en ce qui concerne les marqueurs cinématiques des mouvements associés à de grandes structures géologiques comme des systèmes de failles antérieures à 9 millions d'années", explique la professeure Crespo Blanc.
Cette recherche s'achève avec une reconstruction à 9 millions d'années de l'ensemble de l'Arc de Gibraltar, à un moment clé de l'histoire tectonique de la collision entre l'Afrique et la péninsule ibérique, peu avant la clôture de la connexion entre l'Atlantique et la Méditerranée et quand l'Arc de Gibraltar se situait plus à l'Est qu'actuellement.
http://secretariageneral.ugr.es/pages/tablon/*/noticias-canal-ugr/cientificos-andaluces-logran-reconstruir-por-primera-vez-como-era-el-arco-de-gibraltar-hace-9-millones-de-anos#.WItCg393VuF
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Une photographie par satellite de l'Arc de Gibraltar réalisée par la NASA.
UGR researcher Ana Crespo-Blanc on board the Japanese ship Chykyu during an expedition
Full bibliographic information
Clues for a Tortonian reconstruction of the Gibraltar Arc: Structural pattern, deformation diachronism and block rotations
Fig. 1 Une photographie par satellite de l'Arc de Gibraltar réalisée par la NASA
Fig. 2 UGR researcher Ana Crespo-Blanc on board the Japanese ship Chykyu during an expedition